La ménopause précoce se définit par la survenue d’une insuffisance ovarienne avant 40 ans. Dans la plupart des cas, elle est d’origine génétique et survient chez les femmes de la même famille, à peu près au même âge. Certains types de traitement peuvent également provoquer la ménopause précoce. Sa fréquence est néanmoins faible car 1% des femmes seulement sont touchées. Si les causes de la ménopause précoce sont nombreuses, les traitements efficaces y afférents le sont également.
Présentation de la ménopause précoce
La différence entre une ménopause précoce et une ménopause habituelle réside dans le fait que la première touche les femmes qui ne s’y attendent pas encore. La ménopause précoce s’explique par un arrêt définitif et permanent de l’activité des ovaires, causé par un manque d’œstrogène, occasionnant un genre de stérilité. Les femmes touchées ont un faible taux d’estradiol et une quantité considérable de gonadotrophines. Une ménopause précoce se manifeste par un arrêt total des règles, accompagné de signes climatériques comme une altération de la mémoire, des bouffées de chaleur, des rougeurs, une transpiration excessive pendant la nuit, des troubles de sommeil, une diminution de la libido, des troubles de l’humeur et anxiété, ou encore de la sécheresse vaginale.
Les facteurs favorables à une ménopause précoce
Les substances toxiques, comme le tabac, forment l’un des premiers facteurs de la ménopause précoce. En général, une femme qui fume peut atteindre la ménopause cinq ans avant une autre non-fumeuse. L’effet toxique peut être encore plus dangereux chez les femmes sensibles. Un autre facteur pouvant influencer la survenue de la ménopause précoce se présente sous forme d’agents employés en chimiothérapie. De nombreuses interventions chirurgicales la déclenchent également si la quantité d’ovocytes restante diminue à un nombre critique, favorisant l’accélération de l’atrésie folliculaire. En cas de dysgénésie gonadique, un épuisement ovocytaire dû à une atrésie très précoce des follicules ovariens, une ménopause précoce peut aussi survenir.
Le traitement de la ménopause précoce
Pour les femmes chez lesquelles la ménopause précoce provoque une gêne, un traitement hormonal substitutif est proposé. Ce traitement est recommandé aux personnes présentant une ménopause précoce ou chirurgicale. On le prescrit également en cas de maladies cardio-vasculaires et d’ostéoporose. Parmi les près de 1,7 million de Françaises qui suivent ce traitement, 17% d’entre elles sont ménopausées. Le traitement hormonal substitutif consiste à administrer des hormones manquantes dans l’organisme pour favoriser la production de progestérone et d’œstrogène. Avant de commencer ce soin, un bilan préalable est nécessaire afin de diagnostiquer les effets secondaires possibles ainsi que la situation hormonale du patient.
